Le travail en supervision permet à des professionnel.le.s de résoudre des difficultés ou impasses qui surviennent dans la pratique de leur métier, ainsi que de se former, d’affiner leurs connaissances et d’acquérir de nouvelles compétences.
La supervision s’adresse à divers secteurs d’activité, par exemple :
– la psychothérapie,
– l’enseignement,
– l’entreprise.
Dans le champ de la psychothérapie, les supervisions permettent de former les thérapeutes expérimenté.e.s à diverses méthodes psychothérapeutiques en travaillant sur la clinique. C’est par ce moyen que je forme les thérapeutes qui le souhaitent à la Gestalt-thérapie ou à la psychothérapie féministe (voir la page psychothérapie féministe).
Supervision en psychothérapie
La supervision en psychothérapie a pour but de soutenir les thérapeutes lorsqu’elles.ils sont en difficulté dans leur pratique et de développer leurs compétences. Elle permet aussi aux thérapeutes de confronter leur pratique face à d’autres professionnel.le.s (superviseur.e.s ou éventuellement d’autres thérapeutes s’il s’agit de groupes de supervision) et de s’insérer dans un réseau de professionnel.le.s.
Aujourd’hui, les thérapeutes pratiquant dans le champ de la psychothérapie ont l’obligation déontologique d’être en supervision, afin de préserver la sécurité de leurs patient.e.s.
La supervision en Gestalt-thérapie est une supervision au cours de laquelle la pratique des thérapeutes est abordée avec la grille de lecture gestaltiste. La supervision elle-même se déroule dans un contexte gestaltiste.
Cette supervision intègre également le travail sur les compétences communes à la plupart des approches psychothérapeutiques. Par exemple : développer la qualité d’être des thérapeutes, articuler théorie et pratique, développer la prise de note de séance (notes transmissibles et notes des thérapeutes), développer une trame pour le premier entretien, rendre compte de leur travail et pouvoir en parler avec d’autres professionnel.le.s, apprendre à articuler leur pensée, savoir conceptualiser, repérer les situations d’urgence et passer le relais (repérage des limites), savoir créer une alliance thérapeutique (co-acter, langage, etc.), identifier les schèmes ou thèmes répétitifs, identifier ce que l’on sent comme thérapeute, identifier les sentiments difficiles des patient.e.s sur les thérapeutes et vice-versa, repérer les menaces de rupture de l’alliance thérapeutique, etc.
L’accent sur la relation thérapeutique n’est pas une spécificité de la Gestalt-thérapie puisque c’est le point commun entre toutes les approches psychothérapeutiques. En revanche, c’est la manière de travailler la relation thérapeutique qui est spécifique à la Gestalt-thérapie.
La supervision en Gestalt-thérapie comprend plusieurs niveaux :
– Aspects théoriques et méthodologiques,
– Psychopathologie clinique,
– Contre-transfert,
– Relation thérapeute et patient.e,
– Relation superviseur.e et supervisé.e,
– Déontologie, éthique.
Supervision en psychothérapie féministe
La spécificité de la psychothérapie féministe est que l’ensemble du travail de supervision décrit ci-dessus se fait avec une grille de lecture féministe, ce qui change considérablement le travail psychothérapeutique.
Se reporter à la page psychothérapie féministe pour avoir un aperçu de ce qui est abordé lors de ces supervisions en psychothérapie féministe.
Supervision
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